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Axel Ronse : « Mettons fin à ce système d’inactivité »
Invité dans Villa Politica, le chef de groupe à la Chambre, Axel Ronse, a réagi avec virulence au reportage de RTL sur l’inactivité prolongée. « Toute personne qui voit ça, alors qu’elle se tue au travail chaque jour, se dit : “Mais enfin, pourquoi est-ce que je travaille encore ? Pourquoi est-ce que je continue à faire tourner ce système pourri ?” »
Il n’épargne pas le PS, qui s’est dit indigné par les abus révélés. « C’est le PS qui a mis en place tout ce système. Ce sont eux qui, élection après élection, ont su séduire les Premiers ministres Open VLD pour maintenir ce modèle d’inactivité. Et c’est nous, à la N-VA, qui faisons tout pour le démanteler. »
« Il est temps de choisir »
La récente impasse budgétaire pèse-t-elle lourd ? « Je n’en dors plus la nuit », confie Axel Ronse. « Si on veut vraiment rompre avec ce système, il faut réformer. Tout est prêt, tout est sur papier. »
Il pointe du doigt les anciens partis de la coalition Vivaldi.
« Ces mêmes partis ont augmenté les allocations et facilité l’accès au chômage. Je me demande ce qui leur est passé par la tête quand ils ont approuvé tout ça. Aujourd’hui, ils ont l’opportunité de mettre fin, une bonne fois pour toutes, à ce système pourri. »
Pour Axel Ronse, les choses sont claires : « Si vous êtes sérieux, il n’y a pas cinquante options. Et si on continue à laisser pourrir la situation, les mesures seront bien plus douloureuses qu’une simple hausse de la TVA. »
Il s’appuie sur un récent sondage : « Une courte majorité des citoyens comprend que des décisions doivent être prises. Si cela n’avait tenu qu’à nous, on n’en serait jamais arrivé là. Cela fait 25 ans que nous plaidons pour limiter le chômage dans le temps. Pour les personnes en incapacité de travail de longue durée, le système est bien trop permissif. Aujourd’hui, il faut choisir. »
Briser l’immobilisme
Axel Ronse appelle tous les partis à agir, et à le faire sans attendre. « Ce que montre le reportage de RTL, c’est à quel point le système est pourri — ce que tout le monde savait déjà. Il démontre qu’on ne peut plus rester immobiles. Qu’il faut sortir de cette spirale d’inactivité. Et qu’il est temps d’agir, vraiment. »
« Celui qui travaille doit pouvoir se dire que son salaire contribue à aider ceux qui sont réellement dans la misère, pas à entretenir quelqu’un qui glisse sur une crotte de chien et reste huit ans à la maison. C’est tout simplement inacceptable. Et impossible à justifier. »
Il conclut, déterminé : « On va remettre ce pays malade sur pied. Et s’il faut pour ça passer quelques nuits blanches, je le ferai avec plaisir. »