Axel Ronse : « Il faut aujourd’hui avaler la pilule amère, pour la génération suivante »

9 octobre 2025

Invité de l’émission Villa Politica dans le cadre des négociations budgétaires en cours, le chef de groupe à la Chambre Axel Ronse a été clair : l’époque des demi-mesures est révolue. « Il est temps que la politique fasse enfin ce qu’elle aurait dû faire depuis des décennies. »

Des efforts collectifs sont indispensables

« Il aurait fallu commencer il y a 25 ans, quand l’économie tournait encore à plein régime. C’était le moment idéal pour sauver notre État-providence », lance Axel Ronse. Aujourd’hui, il ne reste qu’une cure d’assainissement douloureuse, mais indispensable. « Le Premier ministre Bart De Wever et toute l’équipe de l’Arizona-coalitie sont pleinement conscients qu’un vrai changement est nécessaire », affirme-t-il.

D’après lui, en à peine six mois, le gouvernement a déjà abattu un travail inédit : limitation dans le temps des allocations de chômage, lancement de nombreuses réformes... « Et maintenant, c’est le plus grand défi politique de ce siècle qui nous attend : rétablir l’équilibre budgétaire », poursuit-il.

« Il faut accepter les sacrifices, ensemble », insiste Axel Ronse. « Toute la population devra faire des efforts, à tous les niveaux. C’est la réalité. Si nous ne faisons rien aujourd’hui, la prochaine génération ne pourra plus vivre dans un État social digne de ce nom. »

Interrogé sur les économies concrètes, il reste discret : « Ce genre de négociations ne se fait pas devant les caméras. Ce n’est pas Big Brother, mais un travail sérieux, à huis clos. »

Laisser les choses en l’état serait bien plus dramatique

Axel Ronse rappelle que sous la précédente législature, le déficit aurait atteint 43 milliards d’euros. Le gouvernement actuel l’a déjà réduit à 39 milliards. « Mais c’est encore totalement inacceptable. Rien qu’en intérêts, nous risquons bientôt de devoir payer 20 milliards d’euros par an. »

L’assainissement, selon lui, doit épargner au maximum les travailleurs : « Nous sommes un parti qui défend la valorisation du travail. Aujourd’hui, les gens sont beaucoup trop taxés. Notre État est beaucoup trop vorace. »

Il cite plusieurs mesures déjà prises pour renforcer le pouvoir d’achat des actifs :

  • La baisse des cotisations patronales à la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale
  • Le relèvement de la première tranche d’imposition
  • Le maintien du jobbonus flamand

Et de conclure avec un message sans équivoque : « Notre ambition, c’est que la prochaine génération ne soit pas condamnée à payer, à travers ses impôts, les intérêts de nos dettes. C’est ça, notre responsabilité. »

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