Assita Kanko : « Notre marché du travail flamand n’a pas besoin de travailleurs peu ou moyennement qualifiés issus de pays tiers »

Jeudi, le Parlement européen doit une nouvelle fois se prononcer sur la migration légale, mais le texte ne tient pas compte de la réalité des marchés du travail au sein des États membres. Avec l’ensemble du groupe N-VA, l’eurodéputée Assita Kanko, membre de la commission compétente des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, votera contre le rapport.

« Ce rapport va encore compliquer la situation de notre marché du travail flamand en facilitant la migration professionnelle de travailleurs peu ou moyennement qualifiés issus de pays tiers. Il s’agit en réalité d’un plaidoyer pour l’ouverture des frontières. Nous nous opposons à une telle extension générale », explique l’eurodéputée N-VA.

« Nous soutenons en revanche la carte bleue européenne », ajoute Assita Kanko. « J’ai participé aux négociations. La carte bleue européenne vise à inciter les travailleurs hautement qualifiés issus d’autres pays à opter pour l’UE, ce qui est important alors que les États-Unis et le Canada attirent tous les nôtres. Les États membres pourront continuer d’imposer les conditions d’accès à leur marché du travail national. Le rapport soumis au vote demain ne le permet par contre pas. »

« Ce sont les États membres, mais aussi les entités fédérées comme la Flandre, qui connaissent le mieux les besoins de leur marché du travail. L’UE n’a pas de compétence en la matière. Il ressort par ailleurs des chiffres du Conseil supérieur de l’emploi qu’une personne peu qualifiée sur deux seulement est active sur le marché du travail. Les personnes peu qualifiées sont donc les grandes absentes du marché du travail. Plutôt que de chercher à s’occuper comme elle peut, l’UE devrait se pencher sur sa politique migratoire », conclut Kanko.