Assita Kanko : « L’Ukraine ne doit pouvoir adhérer à l’UE que lorsque toutes les conditions seront remplies »

22 juin 2022

Le Parlement européen doit se prononcer demain sur l’octroi à l’Ukraine du statut de candidat à l’adhésion à l’UE. Au sein de la commission Affaires étrangères, l’eurodéputée Assita Kanko suit de près ce dossier. « La N-VA soutient l’Ukraine et nous allons accepter sa demande d’obtention du statut de candidat à l’UE. Mais ce statut ne doit pas être assimilé à celui de membre de l’UE. L’adhésion à l’UE n’est possible qu’après un long processus dont l’octroi du statut de candidat n’est que le point de départ. L’Ukraine doit mériter son adhésion en mettant en œuvre des réformes majeures. »

Pour la N-VA, l’octroi du statut de candidat à l’adhésion à l’Ukraine doit être considéré comme une reconnaissance de la volonté du peuple ukrainien de partager et défendre nos valeurs démocratiques et les droits de l’homme. « Les réformes exigées feront avancer l’Ukraine et renforceront les valeurs fondamentales de l’Europe », explique Kanko. « Les Ukrainiens ont clairement démontré ces derniers mois qu’ils n’entendaient pas se soumettre au régime de Poutine. »

Oui, mais pas via une porte dérobée

Les Ukrainiens sont extrêmement courageux et fiers. Mais le pays se caractérise aussi par une très forte corruption, un état de droit faible et des oligarques puissants. Kanko explique : « Michel et Von der Leyen doivent clairement expliquer qu’il ne s’agit que du point de départ d’un processus de négociation de plusieurs années visant à aligner la réglementation et l’administration ukrainiennes sur les normes de l’UE. Différents problèmes doivent être résolus, comme la corruption, contre laquelle il faudra également lutter lors de la reconstruction du pays. C’est pourquoi nous insistons en tant que parti sur l’importance de la procédure d’adhésion habituelle, du respect de l’ensemble des critères et des efforts requis en vue de l’adaptation aux normes et valeurs européennes. Le processus de négociation sera long avant que l’Ukraine ne puisse devenir un État membre de l’UE à part entière. »

Poursuivre la coopération

En attendant, nous pouvons coopérer avec l’Ukraine dans le cadre d’une plateforme de rencontre plus large et corréler la mise en œuvre de l’accord d’association à l’avancée des négociations d’adhésion. « Cette plateforme de coopération européenne peut également constituer une alternative pour les pays qui ne veulent ou ne peuvent pas adhérer à l’UE ou qui doivent poursuivre leur processus d’adhésion. Des pays comme la Turquie, par exemple, qui ne peut selon nous pas devenir membre, le Royaume-Uni, qui ne veut pas être membre, ou d’autres comme les pays des Balkans occidentaux, qui se trouvent en plein processus d’adhésion. »

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