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Assita Kanko : « La proposition de quotas de la présidente de la Commission von der Leyen est une mauvaise réponse à un véritable problème »

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen souhaite ressortir la directive "Women on boards" du frigo et obliger les entreprises cotées en bourse à avoir au moins 40 % de femmes dans leurs conseils d’administration. La députée européenne Assita Kanko (N-VA) n’y est guère favorable. « La proposition de la présidente von der Leyen est une mauvaise réponse à un véritable problème, celui de la sous-représentation des femmes. La véritable réponse réside dans la volonté et la persévérance, pas dans la charité ni les quotas. »
« Je pense que les femmes peuvent avancer d’elles-mêmes et je me suis battue toute ma vie pour leurs droits. De par mon expérience, je peux dire que ce que propose von der Leyen n’est pas la solution mais plutôt une diversion », explique-t-elle. Pour Assita Kanko, les compétences et les mérites sont les seuls éléments capables de garantir une promotion juste des femmes et des hommes. « Pourquoi les autorités devraient-elles expliquer aux entreprises cotées en bourse comment être plus performantes ? C’est au marché de le faire. »
Inspirer plutôt que d’infantiliser
« Von der Leyen devrait faire davantage confiance aux femmes et les inspirer plutôt que de les infantiliser en faisant diversion. Elle a elle-même travaillé dur et voudrait maintenant que les autres attendent des quotas ? Pourquoi n’a-t-elle pas cherché à discuter avec des femmes défendant une autre vision ? Seule la voix de la gauche compte », déplore Assita Kanko.
Ne pas attendre de quotas
Kanko évoque son ouvrage « Leading Ladies » et son travail avec l’incubateur Polin. « Je montre comment des femmes ont su grimper les échelons en dépit de toutes les difficultés. Il est question de liberté et d’autodétermination. Les femmes ne doivent pas attendre d’autorisation ou de quotas. Elles doivent elles-mêmes chercher et trouver leur voie », explique Kanko, qui précise qu’elle profitera toujours de sa position d’eurodéputée pour aider les femmes, les inspirer et défendre la liberté de tous.