Ascenseurs historiques : deux ans de plus pour satisfaire aux normes de sécurité actuelles

Un délai supplémentaire de deux ans va être accordé pour permettre aux ascenseurs historiques de satisfaire aux normes de sécurité actuelles. Le ministre de l’Économie Dermagne l’a confirmé à la députée fédérale N-VA Anneleen Van Bossuyt. « Personne ne remet en question l’importance de la sécurité des ascenseurs. Mais nous devons également tenir compte de l’aspect patrimonial. Ce report va permettre de chercher des solutions sûres permettant de préserver la valeur patrimoniale des ascenseurs. »

En Belgique, des centaines d’ascenseurs historiques risquent de disparaître s’ils ne satisfont pas aux normes de sécurité actuelles d’ici fin 2022. Une exception permet de sécuriser les ascenseurs ayant une valeur historique sans les détruire entièrement ni les remplacer par un nouveau modèle, mais elle n’est pratiquement jamais accordée. « Personne ne remet en question l’importance de la sécurité des ascenseurs. Mais nous devons également tenir compte de l’aspect patrimonial. Ils sont uniques et nous devons les préserver », explique Van Bossuyt.

Concertation d’urgence entre le fédéral et les régions

Les solutions techniques actuelles ne sont pas encore reconnues par tous les maillons. Récemment, un ascenseur soigneusement remis au goût du jour à Ostende a ainsi été déclaré parfaitement sûr par un organisme de contrôle avant que le SPF Économie ne remette en question cette attestation. « Afin d’éviter que de telles situations ne se reproduisent, il faut une concertation d’urgence entre le niveau fédéral et les régions, les fabricants d’ascenseurs et les organismes de contrôle. Je suis ravie que le ministre Dermagne l’ait compris et ait décidé de prolonger le délai de deux ans en attendant », explique la députée fédérale.

Au Parlement flamand, Manuela Van Werde a déjà soulevé ce problème il y a plusieurs mois. Avec les partenaires de coalition, elle élabore en ce moment une proposition de résolution à l’attention du ministre du Patrimoine immobilier Matthias Diependaele.