Après les magasins, ce sont les prisons qui ouvrent...

Comme lors de la première vague, le ministre fédéral de la Justice souhaite réduire le nombre de détenus dans les prisons. Ce n’est pas au goût de la N-VA. « L’application des peines est une nouvelle fois mise à mal. »

Le projet de loi concernant l’introduction de mesures contre le coronavirus a fait l’objet de discussions au sein de la commission Justice aujourd’hui. Comme lors de la première vague, une de ces mesures concerne l’application des peines. Le ministre de la Justice souhaite encore une fois réduire le nombre de détenus dans les prisons.

Un problème de sécurité plus grave

Ce n’est pas au goût de la N-VA. « Les prisonniers dont la peine prend fin dans moins de six mois seront presque automatiquement libérés sur décision du directeur de la prison. Les conditions seront minimes ; il suffira d’avoir un toit et des moyens de subsistance. Il faut toutefois éviter de créer un problème de sécurité plus grave que celui que l’on cherche à résoudre... »

Maintenir le coronavirus hors des prisons

Il sera également possible de suspendre les peines de prison en cours pour une période de minimum deux mois. La N-VA y est totalement opposée. « S’il y a bien une façon de maintenir le coronavirus hors des prisons, c’est d’éviter les va-et-vient. Et l’on souhaite maintenant introduire une modalité d’application des peines qui permettra à davantage de détenus de quitter la prison et d’y revenir plus tard, peut-être contaminés. »

Sept mois de perdus

Ces mesures correspondent en grande partie aux règles décidées au printemps. Et c’est précisément ce qui rend impossible le soutien de la N-VA : « Nous avons perdu sept mois pour l’augmentation de la capacité, en louant des prisons vides néerlandaises, par exemple, ce qui serait également une bonne idée sans coronavirus, d’ailleurs. L’application des peines est une nouvelle fois mise à mal, alors qu’il s’agit d’une mission fondamentale des autorités. »