Vous êtes ici
Anneleen Van Bossuyt : « La Belgique francophone prend les entrepreneurs flamands en otage »

« La Wallonie continue de prendre en otage la Flandre ainsi que le commerce extérieur de la Flandre et leur porte atteinte », constate la députée fédérale Anneleen Van Bossuyt. Lors de la commission des affaires étrangères, elle a abordé l’état actuel des traités commerciaux européens avec l’Amérique du Sud et centrale. Le ministre Clarinval (MR) a dû y reconnaître que la Belgique était le dernier des États membres de l'UE à refuser de ratifier ces traités commerciaux.
La Flandre a besoin d’exportation
En tant que petite économie ouverte forte, la Belgique, et principalement la Flandre, est fortement dépendante du commerce international. La Flandre représente 83 % de l’exportation belge. Nous aimerions exporter encore plus, mais de nombreuses possibilités restent sous-utilisées parce que la Wallonie et Bruxelles bloquent des accords commerciaux, que Flandre a pourtant approuvés depuis longtemps.
« À cause de l'entêtement de Bruxelles et de la Wallonie, nos entrepreneurs passent à côté de nombreuses opportunités commerciales », réagit la députée fédérale Anneleen Van Bossuyt. « Ils prennent en otage notre économie et notre bien-être. »
La Wallonie met des bâtons dans les roues de la Flandre et de l’Union
Concrètement, il s’agit de l’accord d’association entre l’UE et l’Amérique centrale et de l'accord commercial avec la Colombie, le Pérou et l'Équateur. Le ministre Clarinval devait admettre que la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région Bruxelles-Capitale refusent de signer ces traités, faisant de la Belgique le dernier de tous les États membres de l'UE à ne pas les avoir encore ratifiés. Il a déclaré sans détour que cette situation place la Belgique dans une position difficile vis-à-vis des pays concernés et de nos partenaires européens.
« Nous perdons dès lors en crédibilité en tant que partenaire commercial fiable et nous pèserons moins dans le débat sur la future politique commerciale de l'UE », estime Van Bossuyt.
La Belgique fait également partie des États membres qui n'ont pas soutenu l'appel de la Commission européenne en faveur d'accords commerciaux plus nombreux et plus rapides avec les pays tiers. Une nouvelle fois, en raison d'un njet de la Région wallonne et de la Région Bruxelles-Capitale.
Des accords commerciaux comme levier
Selon Van Bossuyt, les accords commerciaux ne sont pas uniquement importants d’un point de vue économique. Ils peuvent également constituer un levier pour la coopération politique, les droits de l'homme et les normes et standards internationaux, par exemple en matière de droits du travail, de durabilité et de normes de produits. « Si vous supprimez les accords commerciaux, qu'est-ce qui empêche ces pays de négocier avec des pays comme la Chine ? Cela ne fera que nuire à nos normes climatiques et de travail. »