Anneleen Van Bossuyt : « Il faut rendre les dons alimentaires plus attractifs fiscalement pour les entreprises »

24 janvier 2023
Anneleen Van Bossuyt

Si, jusqu’en 2019, les Banques Alimentaires n’avaient pas besoin de faire d’achats pour aider les personnes en difficulté, c’est de plus en plus le cas depuis. En 2022, elles ont dû dépenser pas moins de 2 621 000 euros pour pouvoir assurer leurs services. « Ces dernières années, un nombre record de personnes ont fait appel aux Banques Alimentaires alors que les dons n’ont fait que diminuer. En rendant les dons alimentaires plus attractifs sur le plan fiscal, la N-VA espère permettre aux Banques Alimentaires d’éviter ces coûts. »

Jeter revient actuellement moins cher que de donner

Les Banques Alimentaires et les organisations de lutte contre la pauvreté sont demandeuses d’une telle proposition. Concrètement, la N-VA souhaite inclure dans l’impôt des sociétés une réduction d’impôt de 60 % de la valeur comptable nette des dons de denrées alimentaires, avec un certain plafond. À l’origine de l’initiative, Anneleen Van Bossuyt s’est basée sur l’exemple français, où une proposition identique a permis aux détaillants et producteurs de donner aujourd’hui plus de la moitié de leurs restes. « Car aujourd’hui, à cause des nombreuses règles et formalités administratives, il est souvent plus intéressant financièrement de jeter cette nourriture plutôt que d’en faire don. C’est inacceptable, surtout en temps de crise. »

Intérêt environnemental

Van Bossuyt souligne également l’intérêt environnemental de cette proposition. « Si les restes du secteur alimentaire parviennent plus facilement à ce type d’organisations, c’est une bonne chose aussi bien pour les personnes dans le besoin que pour l’environnement. Alors qu’attendons-nous ? »

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de