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À travers une résolution, Assita Kanko réclame une enquête internationale sur l’empoisonnement d’écolières iraniennes

Le Parlement européen a approuvé une résolution condamnant fermement l’empoisonnement d’écolières iraniennes. En tant que membre de la commission des droits de l’homme, l’eurodéputée Assita Kanko a participé aux négociations. « Nous avons condamné l’empoisonnement systématique d’écolières iraniennes de la manière la plus ferme et appelé à ouvrir au plus vite une enquête indépendante et internationale. Attendre des autorités iraniennes qu’elles protègent les jeunes filles, c’est comme attendre d’un prédateur qu’il protège sa proie », déclare Kanko.
Plus de 13 000 jeunes filles de plus de 200 écoles réparties sur 25 provinces d’Iran se sont senties mal après une intoxication au gaz. Nombre d’entre elles ont été hospitalisées et une étudiante a même perdu la vie. Il s’agit d’une attaque frontale contre le droit à l’enseignement des jeunes filles, pas encore remis en question en Iran. Malgré de nombreuses arrestations, on ne sait pas encore grand-chose de cette affaire. Une vague de protestations s’est d’ores et déjà soulevée alors que la précédente s’était à peine calmée.
Les Iraniennes risquent leur vie
« L’ayatollah Khamenei a beau condamner ces actes lâches avec la plus grande fermeté, il n’est pas entièrement innocent. Lors des protestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, il a affirmé que ces comportements téméraires devaient être sanctionnés. Et ce sont précisément les jeunes écolières qui étaient au cœur des protestations. J’apporte mon soutien aux manifestants et aux personnes courageuses qui risquent leur vie pour défendre leur liberté, et en particulier celle des femmes. Les femmes restent des Untermenschen en Iran ; L’Union européenne ne peut et ne doit pas fermer les yeux », estime Kanko.
Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique sur la liste des organisations terroristes
Le Parlement européen réclame une enquête internationale indépendante sur cette affaire et souhaite inscrire le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, qui intimident les parents des jeunes filles et le personnel des hôpitaux, sur la liste des organisations terroristes de l’UE.
Les droits des femmes sont supérieurs aux dogmes religieux
Assita Kanko soutient le peuple iranien et souligne les multiples violations des droits des femmes commises par les autorités iraniennes : « La répression des femmes en Iran et dans de nombreux autres endroits du monde est l’une des principales caractéristiques du fondamentalisme islamique et une conséquence directe de l’application de la charia. Soyons clairs : les droits des femmes sont supérieurs aux dogmes religieux. Il doit y avoir une séparation entre la religion et l’État. Je soutiens la lutte des Iraniens pour une république libre, inclusive et démocratique. »