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96.000 euros de subsides à un collectif musulman controversé suscitent des questions

Les députés fédéraux Koen Metsu et Sophie De Wit s’interrogent sur les activités de l’asbl Collectif pour l’Inclusion et contre l’Islamophobie en Belgique (CIIB). Cette organisation francophone, qui se présente comme un « chien de garde contre les discriminations visant les musulmans belges », a reçu l’an dernier près de 96.000 euros de subsides du SPF Justice, censés promouvoir la diversité, l’interculturalité et l’égalité des chances.
Des doutes sur les activités du collectif
Pour Koen Metsu, le CIIB va bien au-delà de la simple lutte contre la discrimination : « Une critique légitime de certaines pratiques religieuses est trop souvent qualifiée d’‘islamophobie’. De plus, des rapports de la Sûreté de l’État évoquent des liens avec des organisations extrémistes comme les Frères musulmans ou le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), dissous en France pour ses liens avec l’islamisme. »
Sa collègue, la députée Sophie De Wit, tire également la sonnette d’alarme. Dans une question parlementaire adressée à la ministre Annelies Verlinden, elle souligne que malgré ces signaux inquiétants, une somme importante d’argent public a tout de même été attribuée au collectif l’an dernier.
Sophie De Wit déplore en outre un manque flagrant de transparence de la part de la ministre : « Je n’ai reçu aucune réponse concrète à plusieurs de mes questions. On ignore donc sur quelle base — tant au niveau du contenu que du financement — cette subvention a été accordée, ni si un soutien est à nouveau prévu cette année. »
« Pas un centime pour ceux qui sapent nos valeurs »
Pour Koen Metsu et Sophie De Wit, la coupe est pleine. La récente tentative d’assassinat déjouée contre le Premier ministre Bart De Wever rappelle que la menace islamiste et djihadiste reste bien réelle.
« Le gouvernement doit revoir l’ensemble des flux de subventions et garantir qu’aucun centime d’argent public ne soit attribué à des organisations extrémistes qui sapent les fondements de notre État de droit démocratique et laïque », concluent-ils.