Investir à nouveau dans la Défense

30 juin 2016
Investir à nouveau dans la Défense

Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, n'a pas rédigé dans la précipitation sa note de vision stratégique pour l'armée, entre-temps approuvée par le gouvernement. « J'ai toujours dit que je préférais disposer d'un bon plan, dont la préparation a bénéficié du temps nécessaire, que d'un moins bon plan élaboré à la hâte », déclare-t-il. Il résume l'essence de son plan en ces termes : « Ce gouvernement va à nouveau investir. » D'ici 2030, l'horizon d'investissement de la note, il souhaite faire passer le budget de la défense de 0,9 à 1,3 % du produit intérieur brut, soit de 4 à 6,5 milliards d'euros. « Le plan approuvé permet de moderniser la Défense, de la rationaliser et de la préparer à relever les défis à venir en matière de sécurité », plaide Steven Vandeput.

À la fin de l'année passée, Steven Vandeput avait déjà fait connaître les grandes lignes de sa note de vision stratégique. « Nous évoluons vers une armée de 25 000 personnes », répète-t-il. « Une armée mieux équipée et qui nous permettra de continuer à fournir, à long terme, les contributions pour lesquelles nous sommes aujourd'hui reconnus sur la scène internationale. » Des choix clairs ont été opérés dans cette optique. « Nous n'assumerons plus certaines missions », déclare Steven Vandeput. « Ainsi, nous réduisons la défense aérienne. Nous n'allons plus investir non plus dans l'intégralité du matériel terrestre lourd. Par ailleurs, nous avons décidé de conserver cinq bataillons motorisés dans notre force terrestre, soit autant qu'aujourd'hui, mais entièrement équipés afin que nos troupes terrestres puissent accomplir leurs missions en toute sécurité. Si vous prenez le temps de lire tout le document, vous constaterez qu'il serait très difficile d'élaborer un plan plus équilibré. Le remplacement des F‑16 fait l'objet d'une grande attention, mais nous consacrons aussi un tiers du budget à la marine et un tiers à la force terrestre. »

Respect de la solidarité internationale

Avec cette vision stratégique de la Défense, notre pays peut d'ores et déjà montrer au prochain sommet de l'OTAN, à Varsovie, que nous prenons la solidarité internationale au sérieux. « Nous devons contribuer à la sécurité internationale », déclare Steven Vandeput avec conviction. « Dans le passé, nous avons toujours pu compter sur des partenaires internationaux quand il s'agissait de notre sécurité. Ils attendent donc de nous une participation lorsque ce sera nécessaire. Aujourd'hui, nous pouvons encore fournir cette contribution. Mais si nous ne recommençons pas à investir, si nous ne remplaçons pas notre matériel et si nous ne nous intéressons pas à diverses nouvelles activités nécessaires au sein de la Défense, telles que la cybernétique, nous risquons de manquer cruellement à nos obligations à l'avenir. »

Les nouveaux investissements interviennent après environ 25 ans d'économies à la Défense. « Après la Guerre froide, la Belgique et toute l'Europe ont commencé à désinvestir dans la Défense », souligne Steven Vandeput. « Et nous sommes allés trop loin dans cette direction », précise-t-il en faisant référence à la politique des gouvernements précédents. « Lors de son entrée en fonction, ce gouvernement a donc stipulé dans l'accord de gouvernement que nous devions à nouveau donner à la Défense les moyens d'accomplir sa mission comme il se doit. » Ce gouvernement rompt ainsi clairement avec la politique du passé. Il dessine également un schéma d'investissement réaliste pour le long terme, qui devra donc être soutenu par les gouvernements suivants. « Nous devons assumer notre responsabilité aujourd'hui, sinon les choses pourraient mal tourner dès 2025 », conclut Steven Vandeput.

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