Commerce extérieur : la Flandre prend l’initiative

5 janvier 2017
Commerce extérieur : la Flandre prend l’initiative

Le Conseil d’État a jugé que les tâches des « conseillers en diplomatie économique » liés aux ambassades belges devaient rester limitées à la transmission d’informations. Ils ne peuvent en aucun cas tisser des liens avec le monde de l’entreprise. Ce jugement met un terme à une discorde remontant à 2013, lorsque le gouvernement Di Rupo avait nommé des conseillers économiques fédéraux. Le gouvernement flamand avait porté l’affaire devant le Conseil d’État, dans l’espoir de faire annuler la décision. Attirer des investissements étrangers et promouvoir nos exportations sont des compétences pratiquement exclusivement régionales depuis la quatrième réforme de l’État. « Bien que le Conseil d’État n’ait pas déclaré cette décision nulle en soi, l’arrêt confirme que ces compétences relèvent bel et bien des entités fédérées », explique le ministre-président flamand Geert Bourgeois, également compétent pour la politique étrangère.

Concrètement, les conseillers fédéraux ne peuvent rien faire d’autre que mettre leurs connaissances et leur expérience à disposition du ministre fédéral des Affaires étrangères, des chefs de poste diplomatiques et consulaires et des représentants des régions s’ils le souhaitent. En jouant un rôle plus actif, ils agissent en dehors de leurs domaines de compétences, a estimé le Conseil d’État.

Les entreprises satisfaites des relations commerciales de la Flandre

« Ce jugement est très important pour nos diplomates et représentants économiques flamands, mais surtout pour nos entreprises flamandes. Car la Flandre vit des exportations. Bien que la coopération sur le terrain entre les ambassades belges et les représentants des entités fédérées soit très bonne, le savoir-faire, l’expérience et le réseau nécessaires au soutien des entreprises relèvent incontestablement des entités fédérées. Flanders Investment & Trade jouit d’une grande estime parmi nos entreprises, avec un taux de satisfaction de nonante pour cent. Il est donc logique que ce soit cette agence flamande qui prenne en charge les relations avec le monde de l’entreprise au niveau international », conclut Bourgeois.

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