Un bouclier de caméras national contre les criminels et les terroristes

14 avril 2016
Un bouclier de caméras national contre criminels et terroristes

Comme annoncé dans le plan anti-terrorisme du gouvernement, le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon veut mettre en place un bouclier national de caméras. Concrètement, un millier de caméras intelligentes de ce type seront installées sur 260 sites autoroutiers belges d’ici 2018. « Ces caméras doivent surtout aider à détecter les auteurs de crimes graves et les terroristes », explique Jambon. « Même si je veux aussi les utiliser pour coincer les fanatiques de la vitesse. » Le coût s’élève à 35 millions d’euros pour les trois prochaines années.

Comme leur nom l’indique déjà, les caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition) reconnaissent automatiquement les plaques minéralogiques. Elles prennent simultanément une photo du véhicule, ce qui permet de retrouver la couleur, la marque et le type. Si le véhicule figure sur la liste noire des plaques minéralogiques signalées, une alarme est déclenchée et toutes les informations sont envoyées aux zones de police et/ou aux équipes d’enquête concernées via le serveur ANPR national. Leur réponse dépend de la situation. S’il s’agit d’un véhicule volé, la police intervient immédiatement. S’il s’agit du véhicule d’un terroriste, elle peut aussi décider de suivre le véhicule avant de l’intercepter. Deux cents agents fédéraux seront chargés de traiter les données.

Approche intégrée

Le ministre Jambon prévoit non seulement un bouclier de caméras aux frontières nationales, mais aussi à tous les endroits où des autoroutes se croisent ou croisent des rings. Il veut en outre relier le nouveau réseau de caméras haute technologie aux caméras intelligentes qui sont déjà mises en œuvre aujourd’hui dans les villes de Courtrai, Malines et Turnhout. « Ces appareils ont déjà prouvé leur utilité dans ces villes », affirme Jambon. L’année dernière en juillet, les caméras intelligentes ont ainsi aidé à résoudre 172 affaires à Malines. Et Courtrai résout tous les trois jours un délit grâce aux caméras. « Elles ont en outre un effet de sensibilisation », ajoute-t-il. « Non seulement sur le plan de la criminalité, mais aussi auprès des propriétaires qui omettaient d’assurer leur véhicule ou de le passer au contrôle technique. »

Vie privée garantie

Le réseau de caméras avec enregistrement automatique des plaques minéralogiques ne pose pas de problème à l’égard de la vie privée, estime la commission de protection de la vie privée. En effet, les informations enregistrées sont uniquement transmises aux services de police, qui en ont besoin pour leur travail. Jambon lui-même constate que cette mesure bénéfice d’un large soutien : « Dans un récent sondage, huit Belges sur dix ont déclaré vouloir des caméras. »

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