Renforcer la lutte contre le dumping social

3 avril 2017
Renforcer la lutte contre le dumping social

L’eurodéputée Helga Stevens a établi une liste de mesures concrètes visant à lutter plus efficacement contre le dumping social. Elle s’adresse en premier lieu à la commissaire européenne Marianne Thyssen (CD&V) : « Elle doit de toute urgence créer un cadre afin de réduire le risque d’abus dans les secteurs à risque comme la construction et le nettoyage. »

« Il est possible de renforcer la lutte contre le dumping social en tenant compte des spécificités des marchés du travail nationaux », estime Stevens. Les États membres de l’UE doivent pouvoir opérer une distinction entre les secteurs à risque, où le risque d’abus est élevé, et les secteurs non à risque. Alors que dans le premier cas, il faut imposer une durée de détachement maximale, ce n’est pas nécessaire dans le deuxième cas. « La libre circulation des services est une plus-value économique considérable dans de nombreux domaines pour une économie ouverte comme la Flandre. Nous ne voulons pas imposer de restrictions non nécessaires », souligne Stevens.

Mettre un terme au tourisme social

La N-VA souhaite également mettre un terme au tourisme social en Europe : « Le tourisme de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale renforce la défiance envers l’Union européenne. Nous avons pu le constater avec le Brexit. Nous avons besoin d'un statut social distinct pour les nouveaux arrivants au sein de l’UE. Ils doivent avoir suffisamment participé à notre système de sécurité sociale avant de pouvoir en bénéficier », estime Stevens. « Nous regrettons que l’Europe refuse de limiter l’exportation des allocations familiales. Les États membres devraient avoir la possibilité d’ajuster les allocations en fonction des conditions de vie de l’État où se trouve l’enfant. Le coût de la vie n’est pas le même partout en Europe. »

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