L’OCDE rejette la politique monétaire gratuite

9 juin 2016
L’OCDE rejette la politique monétaire gratuite

Grande nouvelle dans le monde économique international : l’OCDE reconnaît enfin que la politique monétaire ultrasouple de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a échoué. Le parlementaire européen Sander Loones insiste depuis des mois sur les effets secondaires néfastes de cette politique, en particulier pour nos épargnants. Il se fait aujourd’hui l’écho de la critique de l’OCDE et appelle la BCE à mettre un terme à cette politique inconsidérée.

À ce jour, la BCE achète non seulement des obligations d’État mais aussi des obligations d'entreprises. Divers économistes renommés ont déjà exprimé un avis extrêmement critique à ce sujet. Loones soutient pleinement leur point de vue : « Avec la politique de Draghi, il est impossible d’investir de manière sûre la pension des citoyens, les entreprises sont induites en erreur afin de réaliser des investissements non rentables et les PME sont sérieusement lésées vis-à-vis des grandes entreprises. »

Normaliser la politique monétaire

Il apparaît à présent que l’OCDE ne fait plus confiance à la politique des principales banques centrales. Les auteurs du rapport de l’OCDE contenant les prévisions économiques et financières pour 2016 soulignent que les taux d'intérêt historiquement bas et les trillions d'argent bon marché qui ont été pompés dans les systèmes financiers d'Europe, des États-Unis et du Japon n’ont pas réussi à stimuler la croissance (voir entre autres p. 58 et suivantes). Pour relancer la croissance de l’économie mondiale, la politique monétaire doit à nouveau être normalisée, écrit l’OCDE. Et c’est aussi l’avis de Loones.

Outre l’OCDE, Deutsche Bank vient également de publier un rapport particulièrement critique sur la politique monétaire. Celle-ci y indique par exemple que la BCE perd en crédibilité auprès des marchés et – peut-être plus préoccupant encore – auprès du grand public. C’est ce que révèle aussi une enquête d’Eurostat, démontrant que la confiance accordée à la BCE baisse systématiquement depuis cinq ans. Deutsche Bank va même plus loin et affirme que la politique de la BCE menace le projet européen dans sa totalité.

Le 21 juin, Mario Draghi devra se justifier au sein du Parlement européen. « Mes questions critiques sont déjà prêtes », conclut Loones.

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