L'Europe renforce la garde aux frontières

22 juin 2016

Le Parlement européen, le Conseil et la Commission sont parvenus à un accord sur la constitution d'un corps européen de garde-frontières. La parlementaire européenne Helga Stevens, qui a joué un rôle central, pour la fraction CRE La N-VA est membre des CRE, c’est-à-dire des Conservateurs et Réformistes européens, une fraction euro-réaliste et conservatrice au sein du Parlement européen. La N-VA partage leur vision réaliste sur le projet européen et plaide également en faveur d’une application correcte et poussée du principe de subsidiarité. Ainsi devons-nous oser nous demander s’il n’est pas préférable que certaines initiatives européennes soient confiées aux États membres. La N-VA se reconnaît également dans la vision du groupe CRE sur le plan socio-économique. Depuis les élections de 2014, le groupe CRE est la troisième plus grande fraction au sein du Parlement européen. CRE , dans ces négociations, estime qu'un tel corps de garde-frontières est essentiel afin de limiter le flux de demandeurs d'asile vers l'Europe : « C'est pour cette raison qu'il est important que ce dossier aboutisse rapidement. L'Europe comprend peu à peu que la porte doit être fermée avant que nous puissions aborder le sujet de la relocalisation des réfugiés. »

Ce corps européen de garde-frontières est une agence européenne réformée, auparavant connue sous le nom de Frontex et dont le mandat original a expiré. « Il fonctionnera comme une sorte de surveillant qui évalue en permanence la capacité de pays tels que la Grèce et l'Italie à recevoir des réfugiés et qui, dans ce cadre, vérifie si ces pays peuvent remplir leurs devoirs en matière d'enregistrement et de retour », explique Helga Stevens. « Le risque de crises futures sera ainsi considérablement réduit. Si une situation de crise voyait malgré tout le jour, Frontex dispose désormais de suffisamment de matériel et d'hommes qui lui ont été alloués. Si un État membre ne surveille pas suffisamment ses frontières, Frontex peut prendre la relève. Si l'État membre concerné refuse la présence des garde-frontières sur son territoire, les autres États membres peuvent fermer leurs frontières pendant une durée pouvant atteindre deux ans. Chacun est ainsi incité à assumer sa responsabilité. »

Il y a du pain sur la planche

La constitution de ce corps de garde-frontières ne met pas un terme à la tâche de l'UE en ce qui concerne les demandeurs d'asile, prévient le parlementaire européen Sander Loones. « L'Europe doit conclure un pacte anti-noyade avec tous les pays du pourtour méditerranéen, en précisant un nombre maximal de réfugiés à accueillir. Ces garde-frontières peuvent alors appliquer systématiquement une politique de "push-back" dans ce cadre. »

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