L’Europe doit respecter le droit à l’autodétermination

11 janvier 2017
L’Europe doit respecter le droit à l’autodétermination

À l’occasion de la conférence « Autodétermination au sein de l’UE : le droit de choisir », des députés issus de quatre fractions politiques et de différentes nations européennes vont se pencher pour la première fois dans l’histoire du Parlement européen sur l’application du droit à l’autodétermination au sein de l’UE. « Nous allons accueillir des responsables politiques, des organisations de la société civile et des universitaires venus des quatre coins de l’Europe », explique Mark Demesmaeker, hôte et président de notre délégation européenne. « Des participants venus notamment du Pays basque, de Catalogne, d’Irlande, d’Écosse et bien évidemment de Flandre appellent les décideurs européens à respecter leur droit à l’autodétermination. L’Europe doit donner une réponse claire et positive à leurs demandes d’autonomie et d’indépendance. »

Demesmaeker trouve préoccupante la position de la Commission européenne et du Conseil européen quant à la demande légitime d’autonomie et d'indépendance de certaines nations européennes. « À mes demandes répétées de prise de position sur les récentes évolutions en Catalogne, Écosse et dans d’autres nations d’Europe, je reçois toujours la même réponse des institutions européennes selon laquelle ces affaires concernent uniquement les États membres. L’Union européenne refuse de prendre position. C'est frustrant et irresponsable. L’Union devrait prendre les devants et se préparer aux possibles conséquences de l’aspiration de certaines nations d’Europe à l'indépendance. »

Les Catalans à la Chambre

« En se dérobant systématiquement, Bruxelles fait le jeu des capitales et des États membres », estime le député Peter Luykx, « et non des citoyens européens qui, dans leur région ou nation, souhaitent une forme d’autodétermination. » En Espagne, le gouvernement de Madrid fait de même. Hier, notre fraction au sein de la Chambre a reçu une délégation citoyenne catalane qui est venue présenter son propre projet de constitution. En Espagne, débattre de la constitution est déjà illégal. Seuls les citoyens peuvent y parvenir, car les politiciens risquent des poursuites s'ils préparent l’indépendance. C'est absurde. »

Les Catalans au Parlement flamand

Constituïm, le « Catalan Constitutional Working Group », a également présenté ce projet de constitution à notre fraction flamande. « Cette constitution a été établie pour un nouvel État en Europe à partir des contributions de plus de trois mille Catalans et d’un groupe de travail composé de spécialistes bénévoles. Après quinze mois et plus de 2 600 heures de travail, cette première version a vu le jour », explique le député flamand Jan Van Esbroeck. À son invitation, la délégation catalane a également visité le Parlement flamand, où elle a notamment été reçue par Wilfried Vandaele, vice-président de l’institution (photo : à droite). « La N-VA soutient et reconnaît le droit à l’autodétermination de chaque peuple, y compris des Catalans », conclut-il. « Nous avons été très honorés de découvrir cette première version de leur nouvelle constitution. »

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