Brexit : une sonnette d'alarme pour l'Europe

24 juin 2016
Brexit : une sonnette d'alarme pour l'Europe

Une nette majorité des Britanniques a opté pour le Brexit et donc, pour la sortie de l'Union européenne. Un peu moins de 52 % ont voté pour une telle sortie, tandis que 48 % ont indiqué vouloir rester dans l'UE. La délégation de la N‑VA au Parlement européen appelle d'ores et déjà au respect du choix des électeurs britanniques. C'est ce que fait aussi le ministre-président flamand, Geert Bourgeois, qui plaide pour une attitude pragmatique, dans l'intérêt de notre prospérité et des emplois flamands. « Nous devons à présent faire en sorte que cette sortie se déroule autant que possible en douceur », déclare-t-il. « Cela implique que l'Union européenne et le Royaume-Uni doivent signer un nouvel accord de libre-échange, de préférence aussi poussé que possible et idéalement, sans tarifs douaniers et sans obstacles non tarifaires au commerce. »

« Selon les traités européens, le divorce entre la Grande-Bretagne et l'Europe doit être réglé dans un délai de deux ans », précise la parlementaire européenne Helga Stevens. « Le Royaume-Uni est, à l'heure actuelle, notre quatrième plus grand partenaire commercial et représente plusieurs dizaines de milliers d'emplois en Flandre. Nous avons donc tout intérêt à conserver d'excellentes relations avec cet État. Il serait totalement irresponsable de nous livrer à des représailles mesquines. C'est une décision démocratique face à laquelle nous devons réagir en adultes. »

Pas bon pour l'Union européenne

Le président de la délégation européenne, Mark Demesmaeker, met également en garde contre l'esprit de revanche : « Ceux qui sont heureux que les Britanniques se retrouvent sur la ligne de touche et qui rêvent d'une Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration européenne illimitée ont perdu tout sens de la réalité. Personne ne doit s'attendre à voir ces chimères européennes prendre vie. » Pourtant, son collègue Sander Loones constate que certains politiciens europhiles refusent encore d'ouvrir les yeux : « Ils déduisent de ce résultat que nous aurions à présent besoin d'un grand bond vers un super-État européen. Ils se trompent. Les citoyens sont mécontents aussi en Flandre, aux Pays-Bas et dans le reste de l'Union. Ce dont l'UE a besoin, c'est des réformes euroréalistes fortes, proposées par la N‑VA. Afin que nous parvenions enfin à une Union européenne qui impose des limites nettes, qui parle un langage clair et qui tient sa parole. Nous devons, par exemple, nous attaquer à la crise des demandeurs d'asile et au problème de la migration de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , nous devons en finir avec des interventions européennes trop détaillées et attribuer un rôle important à des États membres forts et responsables. »

La N‑VA est loin d'être la seule à faire cette analyse, remarque Anneleen Van Bossuyt, même si son parti perd un allié puissant au sein de l'Union européenne. « Il est clair que nous devons plus que jamais investir dans un réseau de partis qui partagent nos idées, dans divers États membres. Afin de faire en sorte que la voix du réalisme soit de plus en plus entendue dans l'Union européenne. Le fait que le président du Conseil européen, Donald Tusk, se soit récemment positionné comme un euroréaliste convaincu donne de l'espoir. Il trouvera en la N‑VA un partenaire fort en faveur des réformes majeures qui traînent depuis trop longtemps. »

Pas bon pour la Flandre

« Le Royaume-Uni représente une énorme valeur ajoutée pour l'Europe, sur les plans économique et politique », reconnaît le ministre-président Geert Bourgeois. « Mais les liens culturels et politiques entre les Britanniques et les Flamands sont eux aussi anciens et solides. Pendant des siècles, ils ont été à l'origine de prospérité et de sécurité pour chacun. Nous avons été alliés dans de bons et de mauvais moments. Les soldats britanniques tombés au combat durant les deux guerres mondiales en sont le témoignage le plus récent. En particulier dans les secteurs où la Flandre excelle, tels que l'agroalimentaire et l'industrie textile, il est essentiel que les échanges commerciaux entre un côté et l'autre de la Manche restent florissants. »

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