Approche de la crise de l’asile : l’Europe manque encore d’ambition

12 avril 2016
Approche de la crise de l’asile : manque d’ambition

Le Parlement européen a approuvé une série de recommandations qui devraient s'inscrire dans une approche holistique de la crise de l'asile. « Cependant, le Parlement manque d’ambition et ne propose toujours pas de véritable approche globale. De plus, il ne met toujours pas l'accent sur l’endiguement du flux de demandeurs d’asile vers l’Europe. En tant que rapporteur fictif pour la fraction CRE La N-VA est membre des CRE, c’est-à-dire des Conservateurs et Réformistes européens, une fraction euro-réaliste et conservatrice au sein du Parlement européen. La N-VA partage leur vision réaliste sur le projet européen et plaide également en faveur d’une application correcte et poussée du principe de subsidiarité. Ainsi devons-nous oser nous demander s’il n’est pas préférable que certaines initiatives européennes soient confiées aux États membres. La N-VA se reconnaît également dans la vision du groupe CRE sur le plan socio-économique. Depuis les élections de 2014, le groupe CRE est la troisième plus grande fraction au sein du Parlement européen. CRE , j’ai proposé dix recommandations alternatives, qui font une distinction claire entre les migrants économiques et les réfugiés », réagit la parlementaire européenne Helga Stevens.

« Il n’est pas encore question d’un plafond au nombre de demandeurs d’asile dans les recommandations du Parlement européen », constate Stevens. « Il n'y a en outre aucune trace de procédures d'enregistrement accélérées, ni de réelle politique de retour. Je me demande si une majorité des parlementaires européens sont bien en phase avec la réalité de l’asile. »

Opportunité manquée

Les recommandations n'accordent en plus aucune attention à une perspective d'avenir claire pour les demandeurs d'asile qui sont accueillis en Europe. « Une nouvelle opportunité manquée », estime Stevens. « Le Parlement ne reconnaît pas encore la nécessité absolue d’une politique d’intégration et d’activation à part entière. Ce serait pourtant une bonne chose, tant pour la société d’accueil que pour le demandeur d’asile. En combinaison avec une limite maximum au nombre de demandeurs d’asile, cette mesure doit protéger et renforcer le tissu social dans les métropoles. »

Trop peu contraignante

Avec ses trois collègues de la N-VA, Stevens a donc voté contre les recommandations inacceptables mais a immédiatement proposé une série alternative de priorités concernant l’asile. « Celles-ci mettent l’accent sur la capacité à maîtriser le flux de demandeurs d'asile vers l'Europe. De plus, des sanctions y sont associées au refus par les États de membres de l’UE de prendre leurs responsabilités en matière d'asile. L’ensemble de la politique d’asile européenne est encore trop peu contraignante, tant pour le demandeur d’asile que pour les États membres », déplore-t-elle.

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