Wifi gratuit : l'Europe gaspille l’argent des contribuables

12 septembre 2017

Le Parlement européen a donné son feu vert pour le gaspillage de 120 millions d'euros en vue de l’installation de bornes Wifi « gratuites » dans six à huit mille communes. « En Flandre, nous ne croyons plus à de telles mesures, mais l’Europe continue obstinément », explique l’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt, qui assure le suivi de ce dossier pour le groupe CRE La N-VA est membre des CRE, c’est-à-dire des Conservateurs et Réformistes européens, une fraction euro-réaliste et conservatrice au sein du Parlement européen. La N-VA partage leur vision réaliste sur le projet européen et plaide également en faveur d’une application correcte et poussée du principe de subsidiarité. Ainsi devons-nous oser nous demander s’il n’est pas préférable que certaines initiatives européennes soient confiées aux États membres. La N-VA se reconnaît également dans la vision du groupe CRE sur le plan socio-économique. Depuis les élections de 2014, le groupe CRE est la troisième plus grande fraction au sein du Parlement européen. CRE . « Tickets de train gratuits, Wifi gratuit, musées gratuits : ça ne se termine jamais. Et on nous parle sans cesse d’économies... C'est déplacé et contre-productif. »

Avec WiFi4EU, l’Europe souhaite établir des connexions Internet là où il n’y en a pas encore. Mais Van Bossuyt doute de l’efficacité de ce projet : « Les groupes traditionnels au sein du Parlement européen présentent les choses comme si l’Europe allait équiper des villes entières du Wifi gratuit. Mais le budget est bien trop limité. L’Europe devrait plutôt investir dans les connexions mobiles 5G et l’Internet ultrarapide, des investissements véritablement nécessaires étant donné que tous nos appareils et nos voitures seront bientôt reliés à Internet.

Une politique irréfléchie

La Commission souhaite ainsi atteindre les personnes âgées et les touristes. Mais selon Van Bossuyt, ces deux groupes ne profiteront pas de ce Wifi gratuit : « Les personnes âgées, qui sont déjà moins mobiles, ne vont pas soudainement se déplacer pour surfer. En outre, il leur faut disposer d’un appareil mobile, et c'est là que le bât blesse. Et même les touristes en ont moins besoin depuis la disparition des frais d’itinérance. »

Les régions peu performantes récompensées

« L’Europe n’accorde de subventions qu’aux communes qui n’ont pas encore de hotspot gratuit », constate Van Bossuyt. « Les villes et communes flamandes qui offrent déjà le Wifi gratuitement ne sont pas prises en compte. Cela ressemble donc une nouvelle fois à un transfert vers des régions à la traîne. »

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