Violences sexuelles : bientôt les premiers centres d’aide spécialisés

23 septembre 2016
Violences sexuelles : bientôt les premiers centres d’aide spécialisés

Les victimes de violences sexuelles pourront dès l’année prochaine s’adresser à des centres spécialisés avec médecins, psychologues et juristes. « La violence sexuelle affecte la santé des victimes, mais aussi leurs relations et leur vie professionnelle. Il est donc essentiel de leur proposer une prise en charge rapide et adéquate », explique la secrétaire d’État à l’Égalité des chances Elke Sleurs. « L’approche globale de ces centres spécialisés permet d’assurer un meilleur traitement des traumatismes subis. »

Trois centres ouvriront dans des hôpitaux de Flandre (probablement à Gand), de Bruxelles et de Wallonie pour une période d’essai menée en collaboration avec l’Université de Gand. « En cas de succès, d’autres villes viendront rapidement s’ajouter à la liste », promet Sleurs.

Un concept venu de l’étranger

Dans ces centres, les victimes de violences sexuelles, femmes ou hommes, font l’objet d’un suivi à long terme. Elles y bénéficient de soins médicaux et d’un accompagnement psychologique, mais aussi d’une assistance juridique. Si elles souhaitent faire une déclaration de viol, la police se rend sur place pour procéder à leur audition. Des examens ont également lieu un mois plus tard en ce qui concerne les syndromes de stress post-traumatique. « Plusieurs exemples dans d’autres pays démontrent que cette approche globale et multidisciplinaire fonctionne », explique Sleurs. Aux Pays-Bas, une dizaine de centres ont été mis en place depuis 2012. Il en existe aussi au Danemark. On trouve même ce type d’établissements depuis trente ans déjà au Royaume-Uni et en Irlande.

Plus de déclarations

L’initiative de la secrétaire d’État Sleurs arrive à point nommé : le nombre de viols en Belgique est estimé à 43 000 chaque année, soit plus de 100 par jour. Étonnamment, seule une victime sur dix fait une déclaration officielle. Ces centres doivent permettre de faire face à ce problème. « Les exemples d’autres pays montrent qu’une approche multidisciplinaire incite davantage de victimes à faire une déclaration », conclut Sleurs.

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