Obligation d'intégration « extra light » : les nouveaux arrivants bruxellois perdants

15 mars 2017

« Le gouvernement bruxellois met à mal l’avenir des nouveaux arrivants à Bruxelles et les chances de réussite d’une société bruxelloise diverse », estime la parlementaire bruxelloise Liesbet Dhaene. Le gouvernement n'est pas favorable à une Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration pleine et entière avec des droits et des obligations, mais privilégie une intégration « extra light ». De plus, son attitude vis-à-vis de la Flandre et le manque de budget de la Commission communautaire française (COCOF) empêchent une entrée en vigueur rapide de l’obligation d'intégration.

Il est uniquement demandé aux nouveaux venus à Bruxelles d’être « régulièrement présents » aux cours de langue et de citoyenneté. On ne vérifie en aucun cas s'ils ont bel et bien acquis les connaissances requises. C'est pourtant essentiel pour les aider à trouver rapidement leur place dans notre société. La sanction maximale est de 2 500 euros : ceux qui peuvent se le permettre peuvent donc s’acheter cette Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation d’intégration.

Schizophrénie bruxelloise

Bruxelles ne peut recourir aux parcours d’intégration flamands qu’en présence d'un accord de coopération avec la Flandre. Mais au lieu de se concerter, les ministres bruxellois compétents ont décidé de fixer eux-mêmes les règles et de mettre la Flandre devant le fait accompli. « On se demande si le gouvernement bruxellois souhaite véritablement collaborer avec la Flandre », explique Dhaene. « Pourtant, les parcours d'intégration flamands que le bureau d’accueil bruxellois pour l'intégration civique propose depuis plus de dix ans déjà présentent une énorme valeur ajoutée pour les nouveaux arrivants à Bruxelles et pour la société bruxelloise. La Flandre représente en effet 5 400 des 9 400 parcours bruxellois. »

Pour finir, de nombreuses questions se posent encore concernant la mise en œuvre effective de l'obligation d’intégration. Il faudrait suffisamment de parcours d'intégration par rapport au nombre attendu de nouveaux arrivants, explique le gouvernement bruxellois. Mais la COCOF, où siègent pourtant les mêmes ministres francophones, n’a prévu aucun budget pour des parcours d’intégration supplémentaires. « Un exemple typique de schizophrénie bruxelloise », conclut Dhaene.

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