Migration des travailleurs: le parent pauvre de la politique gouvernementale

15 décembre 2011

A travers le prolongement des mesures transitoires pour les ressortissants roumains et bulgares, le gouvernement fédéral reconnaît clairement qu’il n’est pas prêt à autoriser cette main-d’œuvre indispensable sur notre marché de l’emploi. Dans son conseil à la ministre Milquet, le gouvernement flamand a plaidé en faveur de l’ouverture de notre marché de l’emploi et, dès lors, s’est positionné contre la prolongation des mesures transitoires. Néanmoins, le gouvernement fédéral estime apparemment que l’inspection sociale, la législation relative au séjour des étrangers, le droit à la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale et la lutte contre les faux indépendants ne suffisent pas à intégrer durablement les travailleurs bulgares et roumains à notre marché de l’emploi. La migration active des travailleurs et des étudiants restera donc le parent pauvre du gouvernement Di Rupo. L’accord gouvernemental prévoit uniquement, sur proposition de la N-VA, que les cartes professionnelles et de travail seront transférées aux entités fédérées et que celles-ci pourront également octroyer une carte d’étude aux étudiants migrants. Le lien entre ces cartes et le droit de séjour n’est toutefois établi à aucun moment. Les migrants actifs resteront les victimes d’une politique grevée par les charges administratives.

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