Maison de l’histoire européenne : un projet cher et superflu

4 mai 2017
Maison de l’histoire européenne : un projet cher et superflu

L’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt s’interroge sur l’utilité de la nouvelle Maison de l’histoire européenne, inaugurée aujourd’hui. « Nous voulons bien évidemment que les citoyens découvrent l’incroyable histoire de l’Europe. Mais ils peuvent déjà le faire au Parlamentarium, qui se trouve tout près. » Elle souligne également le coût faramineux de cette initiative superflue : « La construction de ce projet mégalomane a déjà coûté 56 millions d’euros aux contribuables. Viennent s’y ajouter les frais de fonctionnement annuels, près de 11,5 millions d’euros. Sans compter les dépenses en matière de sécurité. Si l’Europe souhaite convaincre les citoyens de sa plus-value, elle doit le faire d'une autre manière. En mettant en œuvre une politique de sécurité et d’immigration énergique, par exemple. »

La Maison de l’histoire européenne a pour vocation d’améliorer les connaissances des citoyens sur l’histoire de l’Europe et d’éveiller leur curiosité quant au projet européen. Si Van Bossuyt soutient ces objectifs, elle estime que les possibilités sont déjà suffisamment nombreuses : « Outre le Parlamentarium, qui coûte chaque année 4 millions d’euros aux citoyens, il est également possible de visiter la Station Europe et le Parlement européen à Bruxelles. Dans chaque État membre, les citoyens peuvent également se rendre dans les bureaux d’information du Parlement européen et dans les relais d’information Europe Direct locaux. Il existe suffisamment de façons d’attirer les citoyens. »

Comme si cela ne suffisait pas, Groen et l’Open Vld veulent voir comment les communes bruxelloises peuvent contribuer financièrement à ce nouveau projet. « Ainsi, le contribuable ne participera pas seulement au financement de l’Europe via les impôts nationaux, mais aussi de manière directe. Une situation étrange », estime Van Bossuyt.

Pas de curateur, mais une politique sérieuse

La Maison de l’histoire européenne ouvre un an plus tard que prévu et a déjà rencontré plusieurs problèmes. Des pièces de collection ont par exemple été envoyées au mauvais marchand d’art. « Le Parlement européen n’a aucune expérience dans la gestion de grandes collections. Cela ne fait d’ailleurs pas partie des tâches d'un parlement. Les citoyens n’attendent pas du Parlement européen qu’il fasse office de curateur, mais qu'il mette en œuvre une politique au service de la population », conclut Van Bossuyt.

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