Lutte contre l’expérimentation animale : la Flandre prend l'initiative

11 janvier 2017
Lutte contre l’expérimentation animale : la Flandre prend l'initiative

Le ministre flamand du Bien-être animal Ben Weyts souhaite que la Flandre prenne l’initiative en faveur du bien-être animal et compte investir 350 000 euros dans des alternatives aux expérimentations animales. Une plate-forme européenne sera mise en place et rassemblera toutes les méthodes de recherche alternatives existantes. À l’avenir, Weyts souhaite également permettre aux entreprises flamandes de participer à de nouveaux programmes de recherche visant à réduire davantage la souffrance animale. « Nous devons éviter au maximum les expérimentations animales », souligne le ministre. « Pour ce faire, la Flandre doit prendre la tête de la recherche scientifique sans animaux. »

La Flandre est leader dans la mise au point et la promotion de méthodes alternatives permettant d’éviter les expérimentations animales. « Il existe déjà de nombreuses alternatives intéressantes comme les tests in vitro et les modèles informatiques », explique Weyts. « Mais souvent, les chercheurs ne connaissent pas ces possibilités alternatives spécifiques. Nous allons regrouper toute cette expertise et la rendre accessible à tous les chercheurs d’Europe. » Concrètement, le ministre prévoit 250 000 euros pour la mise en place d'une plate-forme européenne de méthodes de recherche alternatives. Le laboratoire de référence de l’Union européenne pour des méthodes alternatives (EURL-ECVAM) et les Pays-Bas sont déjà prêts à rejoindre cette plate-forme. Et d’autres pays d’Europe devraient faire de même par la suite.

Test d’irritation oculaire

Weyts souhaite également investir de manière ciblée dans le développement de nouvelles méthodes de recherche. 100 000 euros seront destinés à la recherche d'une alternative au test d’irritation oculaire. Celui-ci est obligatoire pour de nombreux produits chimiques, et s’accompagne souvent de nombreuses expérimentations animales. Chaque année, cinquante millions d’animaux sont soumis à ce test au sein de l’UE. La Vlaamse Instelling voor Technologisch Onderzoek (VITO) (institut flamand de recherche technologique) cherche des alternatives pour l’éviter, mais aussi pour réduire le coût des produits chimiques.

Cofinancement

À terme, Weyts souhaite permettre aux secteurs qui recourent à l’expérimentation animale de contribuer à de nouveaux programmes de recherche permettant de réduire davantage la souffrance animale. Pour ce faire, il est en contact avec les principaux acteurs de Flandre : « Je mise sur le cofinancement avec ces secteurs, avant tout pour les recherches ayant un impact essentiellement en Flandre. Avant, la recherche était systématiquement synonyme de souffrance animale. Nous allons désormais tout faire pour lutter contre.

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