Limiter les demandeurs pour un système d’asile viable en UE

8 mars 2017
Geneva Convention open to reinterpretation

Un projet de rapport concernant la réforme du système d’asile européen a été présenté au sein du Parlement européen. On n’y trouve cependant aucune trace d'une limite maximale du nombre de demandeurs d’asile que l’Europe peut accueillir. « C'est pourtant un élément incontournable de tout système fonctionnel et réaliste », estime l’eurodéputée Helga Stevens. « Nous devons nous concentrer sur l’amélioration de l’accueil et de la capacité d’accueil dans les régions d’origine. À ce niveau, les puissances pétrolières ne font rien ou presque, une situation inhumaine. »

Le rapport met l’accent sur l'accélération de la politique de réinstallation en Europe, en facilitant le regroupement familial. « Nous pensons aussi que les demandes d’asile doivent être traitées plus rapidement. Mais nous nous opposons fermement à un système de regroupement familial plus souple », souligne Stevens. « Ainsi, il suffirait aux demandeurs d’asile de prétendre avoir de la famille en Belgique pour être transférés directement, dans l’attente d'une éventuelle reconnaissance. Si cette affirmation se révèle finalement fausse, il sera probablement impossible de les renvoyer. Car selon la jurisprudence européenne, la situation d’accueil dans de nombreux États membres est trop difficile pour permettre des Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts selon le Règlement Dublin II. Cette proposition est donc totalement irresponsable. »

« Sans limitation du nombre de demandeurs d’asile, impossible d’obtenir le soutien des différents États membres et de la population », rappelle Stevens. « Et ce soutien est pourtant nécessaire pour répartir un certain nombre de demandeurs d’asile et les accueillir comme il se doit. » Stevens appelle ainsi l’UE à lever les entraves à l’intégration et à l’activation des réfugiés.

Prendre ses responsabilités

Le rapport souligne la nécessité pour les États membres de prendre leurs responsabilités. « Ainsi, les autres pays d’Europe pourront temporairement cesser d’accueillir des réfugiés de pays comme l’Italie et la Grèce si ceux-ci ne surveillent pas correctement leurs frontières extérieures. De même, les États membres d’Europe de l’Est pourront être sanctionnés s’ils ne respectent pas leur devoir de répartition. Ce système ne peut fonctionner que si tout le monde participe », conclut Stevens.

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