Le secteur aéronautique international doit également limiter ses émissions

13 septembre 2017

Le Parlement européen a adopté de nouvelles règles visant à limiter les émissions de CO2 dans le secteur de l’aviation. Le député européen Mark Demesmaeker exprime sa satisfaction : « Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, tous les secteurs doivent faire des efforts. Et notamment le secteur de l'aviation, qui est responsable de 2,1 % des émissions de CO2 au niveau mondial et de 3 % au niveau européen. Les prévisions de croissance du secteur rendent la réduction des émissions encore plus indispensable. »

En octobre 2016, un accord a été trouvé au sein de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en vue d’une approche internationale concernant la réduction du CO2. Le système CORSIA, qui doit permettre la réduction des émissions, doit être pleinement opérationnel d’ici 2021.

Pas de chèque en bois

Les négociations quant à la mise en œuvre précise de cet accord se poursuivent. Pour leur donner toutes les chances d’aboutir, les vols internationaux restent provisoirement exemptés du système d'échange de quotas d'émission de l’UE (SEQE). « Le Parlement européen participe de manière constructive à l’élaboration d’une solution internationale efficace. Mais notre patience a des limites : il ne peut être question de chèque en bois », prévient Demesmaeker. « Il doit être clair que l’exception pour les vols internationaux expire fin 2020. Ainsi, la porte reste ouverte pour la répression. Ce n'est pas du tout déraisonnable, l'Europe demande déjà depuis 2008 que le secteur aérien prenne des mesures. Les partenaires de l’OACI ont eu suffisamment de temps. »

Guère favorable

« La N-VA n’était guère favorable à cette exception, qui en plus d’être néfaste pour le climat sape également l’idée d'un terrain de jeu équitable. S'il reste structurellement plus intéressant de servir le marché européen depuis l’extérieur des frontières de l'UE, cela constitue un désavantage concurrentiel pour le secteur européen de l'aviation. La prolongation de cette exception ne se justifie que moyennant un délai strict », conclut Demesmaeker.

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