La Turquie viole encore une fois les règles diplomatiques : « L’espionnage doit cesser »

7 juillet 2017
Turkey once again in breach of diplomatic playbook: “Espionage has to stop”

Pour la N-VA, la Turquie viole une nouvelle fois les règles diplomatiques et (inter)nationales en espionnant activement son personnel détaché à l’étranger. C'est ce qui ressort d'une note interne dans laquelle les autorités turques appellent leurs militaires à l’étranger à récolter des informations confidentielles sur d’anciens collègues proches du mouvement Gülen. « Erdogan doit cesser cet espionnage », estime la N-VA.

L’année dernière déja, les services secrets turcs ont envoyé un courrier aux instances religieuses liées à Diyanet, le département turc des affaires religieuses, leur demandant d’enquêter et de faire rapport sur les supposés Gülenistes dans 38 pays. Tant l’ambassadeur turc dans notre pays que la division belge de Diyanet ont réfuté ces accusations. Mais European Investigative Collaborations, un réseau de journalistes d’investigation européen, a eu accès aux rapports. Depuis la Belgique, et sur du papier à en-tête de l’ambassade turque, un rapport de huit pages a été envoyé à Ankara contenant des informations obtenues auprès des 65 mosquées Diyanet du pays. Diyanet est en quelque le bras d’Erdogan au sein de la diaspora turque.

Lutter contre l’espionnage

Après le coup d’État manqué de juillet 2016, tous les membres du personnel (militaire) détachés à l’étranger et soupçonnées de liens ou de sympathie avec le mouvement Gülen ont eu pour ordre de retourner immédiatement en Turquie. Ceux qui l’ont fait ont été accueillis à leur arrivée et mis en prison pour haute trahison. Beaucoup se sont cachés ou ont demandé l’asile dans le pays où ils étaient employés. La Turquie a demandé le soutien de ses « alliés » afin de renvoyer ces personnes sur son territoire. « À raison, aucun pays occidental n’a accédé à cette demande », explique la N-VA.

On apprend maintenant que des centaines de militaires turcs employés dans des ambassades, sur des sites de l’OTAN et dans des consulats en Europe et aux États-Unis ont reçu pour mission de réunir des informations sur leurs prédécesseurs qui ont refusé leur retour direct. Les autorités turques demandent d’enquêter activement sur les adresses où ils se cachent, leurs demandes d’asile, leurs coordonnées et leurs relations personnelles, et d’envoyer toutes ces informations à Ankara.

« Nous appelons le gouvernement fédéral à aborder et à condamner fermement cette politique méprisable au niveau diplomatique. Nous devons lutter de toutes nos forces contre l’espionnage croissant de la part des autorités turques », conclut la N-VA.

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