Budget : le gouvernement ne touche pas au pouvoir d’achat

15 octobre 2016
Budget : le gouvernement ne touche pas au pouvoir d’achat

Le gouvernement fédéral a trouvé un accord sur le budget et plusieurs grandes réformes structurelles pour un montant total de 3 milliards d’euros. Le vice-premier ministre Jan Jambon se réjouit : « Nous sommes parvenus à respecter les règles européennes avec suffisamment de liberté pour faire face aux éventuels obstacles. » La proposition du ministre des Finances Johan Van Overtveldt concernant la réforme de l’impôt des sociétés va pouvoir être mise en œuvre. « Nous devons simplifier le système et réduire les charges pour les PME », explique le ministre. « Nos PME méritent cette justice fiscale. »

70 % de ce défi budgétaire considérable proviendront d’économies réalisées au niveau des dépenses. « Avec une part des services publics de plus de 50 %, c’est dans ce sens que nous devons agir », estime Van Overtveldt. Outre les 10 % issus de revenus divers, entre autres de dividendes, les 20 % restants découleront de mesures fiscales.

Des chiffres réalistes

« On ne touchera pas au pouvoir d’achat. Il n’y aura pas de nouveaux impôts pour les simples citoyens. Nous ne toucherons pas aux indemnités de ceux qui en ont vraiment besoin et il n’y aura pas de nouvelles charges sur le travail », explique le ministre. « À travers la modernisation du droit du travail, nous allons adapter notre marché du travail aux besoins du 21e siècle. Sans trop de lourdeurs administratives et sans augmentation des charges salariales. »

Des économies intelligentes sont prévues au niveau des soins de santé, sans affecter le patient. Un frein va être mis aux dépenses croissantes au niveau des pensions des fonctionnaires. Dans le secteur public également, il faudra travailler plus longtemps.

Le ministre Van Overtveldt a également confirmé que la méthode de détermination des revenus sera modifiée afin de permettre au gouvernement de travailler sur la base de chiffres réalistes. « En attendant, nous allons mettre en place un tampon pour compenser cette différence. »

Mesures fiscales

Vingt pour cent des efforts seront liés à des mesures fiscales. Cela inclut notamment l’augmentation du précompte mobilier de 3 % pour atteindre 30 %. La loi va également être modifiée pour permettre de lutter contre le contournement du précompte mobilier. « Une technique fréquemment utilisée pour éluder le précompte mobilier consiste à héberger des actions dans une holding. Nous allons exclure cette possibilité », explique le ministre.

La taxe sur la spéculation, qui a généré des pertes de revenus pour la taxe sur les opérations de bourse, sera supprimée. Et la taxe sur les opérations de bourse sera elle-même modifiée : les plafonds vont être relevés, tant pour les obligations que pour les actions et les fonds d’investissement. Les transactions via des courtiers étrangers seront désormais elles aussi soumises à cette taxe.

« En outre, nous allons adapter la fiscalité automobile, plus précisément au niveau de la fiscalité pour l’employeur », explique Van Overtveldt. « La déduction des frais de carburant sera limitée, mais cela ne changera rien pour le travailleur. Nous devons évoluer vers un parc automobile plus vert et un budget de mobilité permettant de faire des choix. »

Une dernière mesure décrite par Van Overtveldt concerne la suppression déjà approuvée des crédits d’impôt (remboursement par le fisc) pour les demandeurs d’asile. « Nous allons poursuivre nos réformes dans la même logique », annonce le ministre. « D’autres avantages fiscaux vont être liés au fait d’avoir un emploi et/ou de séjourner depuis un certain temps dans le pays. »

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de