Besoin d’une politique plus forte

13 septembre 2017

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a présenté son discours annuel sur l’état de l’Union au Parlement européen. Selon les eurodéputés N-VA, les citoyens ont surtout besoin d’une politique plus forte en matière de sécurité, de migration et de création d’emplois.

« Nos concitoyens ne veulent pas de discours, mais des actes », réagit Anneleen Van Bossuyt. « Juncker affirme par exemple que la Turquie ne peut adhérer à l’Union européenne. Très bien, mais va-t-il concrétiser ses paroles et arrêter définitivement la procédure d'adhésion ? Sous sa direction, la Commission a encore proposé de verser 640 millions d'euros d’aide à l'adhésion à la Turquie l'année prochaine. »

Regagner les cœurs et les esprits

« La critique de Juncker vis-à-vis de la Turquie sera également peu crédible », ajoute Mark Demesmaeker, « s’il ne réagit pas avec autant de conviction et d’indignation envers le gouvernement espagnol, qui criminalise le mouvement démocratique catalan pour l’autodétermination, intimide la presse et souhaite contrecarrer le référendum du 1er octobre sur l’indépendance. Si l'Europe souhaite vraiment regagner les cœurs et les esprits des citoyens, elle doit respecter les processus démocratiques d'autodétermination. »

Passer à la vitesse supérieure

En matière d’asile et de migration également, l’Europe doit faire davantage. Helga Stevens l’exhorte à appliquer rapidement les accords de réadmission afin de pouvoir plus rapidement expulser toute personne n’ayant pas le droit de séjourner en Europe. Il en va de même pour la lutte contre le dumping social : « L’Europe doit passer à la vitesse supérieure dans ce domaine. Il faut un terrain de jeu équitable et l'Europe doit s'attaquer de manière résolue à l'exploitation. Cela ne peut plus durer, sinon les entreprises de construction et les transporteurs flamands disparaîtront », craint-elle. « Je salue d’ores et déjà le plaidoyer de Juncker en faveur de règles que les États membres pourraient faire respecter de manière résolue. »

Pas de politique commune, mais un travail sur mesure

Le fait que la zone euro ne puisse fonctionner que si les critères et règles convenus sont rigoureusement respectés et si des sanctions sont imposées est une évidence pour Sander Loones. « Mais si cela implique d’aider les États membres défaillants à respecter artificiellement les critères convenus, je ne suis pas d’accord. La zone euro n’en serait pas renforcée, mais affaiblie. » Loones ne souhaite pas non plus que les Flamands se voient imposer une politique socio-économique qui ne correspond pas à leurs besoins : « La fiscalité et la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale sont au cœur de la spécificité nationale. Il va de soi que les États membres doivent avoir le dernier mot. »

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