Bart De Wever : « L’Europe doit s’attaquer aux problèmes »

6 décembre 2015
Bart De Wever : « L’Europe doit s’attaquer aux problèmes »

Selon le président de la N-VA, Bart De Wever, la victoire du Front National aux élections régionales françaises est un signal fort adressé à l'Europe. « Les dirigeants européens ne peuvent pas le nier. Autrement, ils commettront les mêmes erreurs que dans le passé, et l’extrémisme ne fera qu’augmenter. »

« Le résultat des élections en France est le dernier signe d’une longue série », constate De Wever. « L’opposition augmente en Europe de l’Est, la discussion fait rage en Grande-Bretagne sur le Brexit, les Danois ont rejeté la politique judiciaire européenne et même la Suède a rétabli les contrôles à ses frontières. L’Europe ne doit plus tergiverser et doit s’attaquer aux problèmes ».

De Wever plaide en faveur de mesures plus strictes pour limiter l'afflux de réfugiés. « En combinaison avec la menace terroriste, cela forme un cocktail dangereux. Aujourd'hui, nous n'avons aucun moyen de contrôler qui franchit les frontières. Grâce à la politique du secrétaire d’État pour l’Asile et la Migration, Theo Francken, et au ministre de la Sécurité, Jan Jambon, les demandeurs d'asile sont soumis à présent à des contrôles de sécurité approfondis. Mais tant que le flux lui-même ne ralentit pas, nous serons toujours à la traîne. »

Une situation sans issue
« L'Europe doit prendre ses responsabilités et ne pas demander à d'autres pays de faire le travail à sa place. Cela signifie que nous devons renvoyer les migrants vers des pays sûrs, que nous devons fermer les frontières de l'espace Schengen et que nous devons organiser l'accueil des réfugiés dans la région. Nous devons exclure la Grèce de l'espace Schengen si elle continue à laisser la porte grande ouverte, et ne plus laisser la Turquie faire du chantage. Autrement, la polarisation entre les différents groupes de population augmentera, pas seulement en France mais aussi dans d'autres pays européens, nous menant ainsi dans une situation sans issue », ajoute Bart De Wever.

« Nous n’avons plus de temps à perdre. L’afflux de migrants en Méditerranée diminue actuellement en raison de la rigueur du climat ; mais il reprendra au printemps. D’ici là, l’Europe doit être prête à assurer un accueil suffisant à la frontière, où le premier tri peut être effectué. Sans cela, nous nous retrouverons dans la même situation qu’aujourd’hui, avec des conséquences désastreuses pour notre tissu social », conclut le président de la N-VA.

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